Nerprun (Rhamnus catharticus) Purgier-Kreuzdorn

Nerprun (Rhamnus catharticus L.Purgier-Kreuzdorn

NerprunNerprun (Rhamnus cathartica)
FR – Nerprun purgatif, Nerprun cathartique ou Nerprun officinal
Famille des Rhamnaceae.
Toxicité : Plante à considérer comme potentiellement légèrement toxique
DE – Der Purgier-Kreuzdorn (Rhamnus cathartica, Syn.: Rhamnus catharticus L.), Pflanzenart aus der Familie der Kreuzdorngewächse (Rhamnaceae). Der Purgier-Kreuzdorn hat auch folgende weitere Trivialnamen: Purgierdorn, Purgierstrauch, Kreuzbeerstrauch, Kreuzdorn, Echter Kreuzdorn, Wegedorn oder Echter Wegedorn. Die Bezeichnung Kreuzdorn kommt von den zuweilen im Kreuz stehenden Zweigen bzw. Dornen, der Name Purgierdorn (purgieren: abführen) von den giftigen Früchte mit ihrer abführenden Wirkung.
EN – Rhamnus cathartica (buckthorn, common buckthorn or purging buckthorn) is a species in the family Rhamnaceae.

Propriétés thérapeutiques

Laxatif, purgatif doux (commode et sûr, lorsqu’il est utilisé dans une préparation ad hoc), purgatif plus drastique (à doses prononcées), éméto-cathartique (à doses plus élevées encore), vermifuge

Note : le nerprun purgatif est un remède végétal « à réserver aux individus robustes qu’il est difficile d’émouvoir », soulignait Alibert.

Dépuratif, diurétique

Fébrifuge

Révulsif

Tarit la sécrétion lactée

Usages thérapeutiques

Troubles de la sphère gastro-intestinale : constipation, constipation chronique, parasites intestinaux

Troubles de la sphère vésico-rénale : urémie, défaut d’élimination (ascite, hydropisie, goutte, rhumatismes)

Hypertension

Congestion cérébrale

Sciatique

Maux de gorge (feuilles)

Maladies cutanées chroniques

Maladies hépatiques (jaunisse, etc.)

Modes d’emploi

Baies mûres en nature (médication à seconder d’une décoction de racines de guimauve ou d’une infusion de feuilles et fleurs de mauve, édulcorées l’une comme l’autre, afin de passer outre le caractère par trop irritant de ces baies sur les muqueuses gastro-intestinales).

Suc frais de baies.

Décoction de baies.

Alcoolature de baies.

Teinture-mère.

Sirop de baies fraîches.

Rob de baies fraîches.

Poudre de baies sèches et torréfiées.

Infusion de feuilles.

Décoction d’écorce.

Précautions d’emploi, contre-indications, autres informations

Toxicité : « qui confond les drupes noires du nerprun avec les baies du sureau constatera bien vite sa méprise à leur violent effet purgatif », peut-on lire quelque part. Cependant, le suc âcre, amer et nauséeux des baies de nerprun a tôt fait de dissuader l’appétit le plus vorace : une répulsion immédiate et naturelle met bien plus rapidement en garde l’imprudent promeneur souhaitant se contenter d’une agape frugale et sauvage. Quant à l’odeur de ces baies, elles n’ont rien d’engageant. En cas de prise interne d’une automédication non mesurée peuvent apparaître des symptômes sans véritable gravité (nausée, vomissement : rien de plus normal, l’organisme s’efforce de rejeter quelque chose qui ne lui convient pas).

Quand il y a une intoxication plus avancée, il ne s’agit en fait que de l’exploitation maximale des propriétés thérapeutiques du nerprun : entérite et diarrhée violente en sont les apex évidents. C’est en particulier le cas chez des sujets à l’âge et à la constitution non adaptés à la rudesse du nerprun, surtout à doses prononcées. On évitera l’emploi de cette plante chez la femme enceinte et celle qui allaite.

Récolte : les baies doivent répondre à ces critères de qualité avant d’être cueillies : « lorsqu’elles s’écrasent aisément entre les doigts, et qu’elles donnent un suc d’un rouge noirâtre gluant, qui passe au vert dès qu’il est en contact avec l’air », état que, généralement, elles atteignent au mois de septembre ou d’octobre. Une fois récoltées, ces baies se destinent à un emploi immédiat fraîches, ou bien passent par une laborieuse étape de dessiccation (il est, en effet, difficile de bien faire sécher ces fruits en raison du suc poisseux et gluant qu’ils recèlent).

Confusion/falsification : aujourd’hui ça n’est plus le cas, mais autrefois l’on interchangeait les baies de nerprun avec celles de troène ou, plus amusant, avec celles du prunellier, lesquelles sont astringentes : autrement dit, elles constipent là où on demande au nerprun de dégager les voies intestinales.

Autres espèces : nerprun des Alpes (R. alpina), nerprun des rochers (R. saxatilis), bourdaine (R. frangula), alaterne (R. alaterna), nerprun tinctorial (R. infectoria), etc.

Le bois du nerprun est prisé pour le tournage de petits objets, la fabrication de cannes, la marqueterie, etc.

Ses baies produisent une teinture jaune quand elles sont encore immatures, puis orange brunâtre une fois mûres. Après traitement, elles offrent aussi une couleur vert jaune, autrefois désignée par le nom de vert de nerprun, et de vert de vessie aujourd’hui.

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